Publié Le jeudi 26 juillet 2018
Ces dernières années ont été marquées par une évolution du comportement d’achat des ménages français dans le secteur de l’immobilier. En effet, bien qu’ils soient toujours majoritaires à acheter dans l’ancien, on constate que l’immobilier neuf plaît de plus en plus aux Français. En effet, les derniers chiffres 2018 font état d’un intérêt croissant dans ce secteur : près d’un acheteur sur 4 projetterait d’acquérir un bien neuf. Tour d’horizon de cette évolution.
Les intentions d’achat constituent des données sérieuses pour retracer le dynamisme de l’immobilier à un instant donné. Au second trimestre 2018, près d’un acquéreur sur 4 s’estime être intéressé pour investir dans un bien immobilier neuf, ce qui augmente cette intention de 10 points en comparaison avec 2016. Cependant, cette dynamique et ce regain d’intérêt pour le neuf doivent être modérés puisque ces intentions d’achat peinent à se concrétiser. Les causes de cela sont nombreuses : profil des acquéreurs dans le neuf, état général du marché ou encore remaniements récents (PTZ, prêts personnels).
Ces intentions d’achat doivent encore plus être modérés au regard de la tendance générale en 2018. Le marché de l’immobilier neuf connaît en effet une baisse significative des ventes enregistrées depuis janvier 2018, principalement dans la seconde couronne francilienne et les agglomérations régionales. Dans d’autres centres régionaux importants comme Lyon, Bordeaux et Paris, les ventes se stabilisent dans le neuf, bien que les prix ont tendance à augmenter davantage. Cela est notamment dû à la différence de prix entre le neuf et l’ancien. Tandis qu’un logement ancien coûte environ 3 600 euros au m², un logement neuf coûte quant à lui un peu plus de 4 000 euros au m². Cela peut de toute évidence être un frein pour de nombreux ménages qui cherchent à se constituer un patrimoine tout en optant pour un bien qui leur convient.
66 % des ménages achetant un bien dans le neuf sont primo accédants. Si les profils sont en majorité plutôt aisés (58 % de catégorie professionnelle supérieure), ils sont aussi plus fragiles et soumis aux fluctuations de la conjoncture du marché. A cela viennent s’ajouter les récentes réformes du prêt à taux zéro et de l’APL accession, récemment remaniés. Cela a poussé un grand nombre de ménages à s’interroger sur leur capacité à faire l’acquisition d’un bien immobilier, sans compter les désistements de certains ménages après signature du compromis de vente. Ce remaniement a fortement impacté le secteur de l’immobilier et la capacité à acheter, notamment dans le neuf. Au contraire, le secteur de l’ancien est marqué par des profils différents et moins dans l’urgence.
Le premier semestre 2018 a été marqué par une stabilisation de l’activité sur le marché de l’immobilier ancien. La hausse n’est que de 0,3 % en comparaison avec le premier semestre 2017. Les prix progressent de manière modérée (+ 2,3 % sur un an), si on les comparent avec les prix pratiqués dans le neuf.
La pierre reste une valeur refuge. Dans l’ancien, l’immobilier connaît une stagnation après une hausse de 11 % entre 2016 et 2017. En 2018, l’estimation s’élève à environ 970 000 transactions dans l’ancien, ce qui est pour autant signe d’un marché au beau fixe. En comparaison, 2017 avait connu un pic particulièrement fort en dépassant le million de transactions dans l’immobilier ancien.
Cela peut expliquer en partie l’engouement toujours plus important des français pour l'immobilier ancien. Le prix moyen au m² s’établit en juin 2018 à 2 600 euros au niveau national, avec des pics dans certaines régions comme à Paris, Lyon et Bordeaux. Les conditions bancaires favorables et les taux de crédit historiquement bas ont pour beaucoup favorisé le maintien du marché, ce qui a entre autres permis d’augmenter le nombre d’acquéreurs solvables. La situation risque d’être de plus en plus tendue, l’offre de biens immobiliers dans l’ancien ne pouvant sans doute plus répondre à toutes ces demandes. Dans certains endroits, particulièrement les grandes villes où l’immobilier est le plus dynamique, les clients risquent de se précipiter sur les offres
source: meilleursagents.com
Nos derniers articles
- Article écrit par :
Yves MENASSE
Dernières annonces