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La carte des logements cambriolés en 2014

Publié Le mardi 27 octobre 2015

Le ministère de l’intérieur a publié en octobre 2015 une typologie des communes dans lesquelles des logements ont été cambriolés en 2014. En moyenne, 5,5 logements sur 1.000 ont été cambriolés en France métropolitaine en 2014. Cette moyenne nationale recouvre une forte hétérogénéité entre les communes.


En 2014, les 232.500 cambriolages constatés par la police et la gendarmerie ont eu lieu dans 21.500 communes, les 15.000 autres communes n’ont eu à en déplorer aucun. Ainsi, 41% des communes n’ont pas connu de cambriolages en 2014. Ces dernières sont en moyenne plus petites que les communes cambriolées, avec une population moyenne de 310 habitants, contre 2720 habitants dans les communes qui comptent au moins un cambriolage. C’est dans les communes de banlieue des grandes agglomérations que le nombre de cambriolages pour 1000 logements est le plus élevé.


Les régions Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur et de la Vallée du Rhône sont les plus fortement touchées, tout comme les agglomérations de Toulouse, Bordeaux, Lille et Nantes (plus de 9,8 logements cambriolés sur 1000). A l’inverse, le sud du Massif Central, la Corse, la Bretagne ou la région Pays de la Loire sont les plus faiblement touchées (moins de 3,2 logements cambriolés sur 1000). A situations géographiques et sociales égales, les communes où les maisons prédominent sont plus souvent concernées par les cambriolages que celles qui concentrent des appartements.


La carte montre également qu’au sein d’une même zone urbaine ou rurale, il existe des différences d’intensité des cambriolages entre les communes. Par exemple, dans la région parisienne, la carte du taux des cambriolages par logement ne se calque pas exactement sur celle des aires d’influence des villes : le sud parisien parait plus affecté, en proportion de sa population.


En outre, si l’essentiel des cambriolages a lieu dans les grandes aires urbaines, les zones les plus touchées ne sont pas les plus grandes villes de ces aires. Ainsi, Paris intra-muros a connu 7 cambriolages pour 1?000 logements en 2014, Lyon 8 et Marseille 12. Ces chiffres sont au-dessus de la moyenne des grands pôles urbains, mais Paris est moins touchée que le reste de la région parisienne (12,7). Il en est de même pour Marseille et Lyon dont les chiffres sont inférieurs à la moyenne de leurs départements (respectivement 14,6 et 10,7).


De manière générale, les communes des grands pôles, hors les 100 plus grandes, connaissent 46?% de l’ensemble des cambriolages en 2014 alors qu’elles ne rassemblent que 36?% du nombre total de logements.


Au-delà du degré d’urbanisation des communes, d’autres facteurs sont susceptibles d’avoir un impact sur le taux de cambriolage de logement: l’hétérogénéité des régions en termes de développement économique et d’infrastructures, le taux de chômage, la répartition des revenus entre les communes, la dispersion des revenus au sein des communes, l’âge moyen de la population, la part des maisons individuelles dans l’habitat de la commune.


En tenant compte de tous ces indicateurs, les estimations obtenues par la modélisation statistique, confirment que les cambriolages par logement sont les plus nombreux dans les grands pôles urbains et que l’espace hors influence des pôles est moins touché. Le taux de maisons dans le parc de logements joue positivement sur la probabilité de cambriolage.


On constate un effet propre aux régions. Les quatre régions les plus exposées aux cambriolages sont l’Île-de-France, la région Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées, la région PACA, et le Nord Picardie dans une moindre mesure. La Corse, la Bretagne et la région Pays de la Loire figurent parmi les mieux loties. La région Rhône-Alpes Auvergne, est utilisée comme référence.


L’âge de la population joue : plus la proportion de jeunes est élevée, plus le nombre de cambriolages est grand. Les villes à forte proportion de retraités sont les moins touchées, une raison pouvant être qu’ils sont plus souvent présents à leur domicile que les actifs et les jeunes.


De manière intéressante, la relation entre délinquance et taux de chômage se formalise par une courbe « en cloche ». Cela signifie que le taux de chômage et les cambriolages varient dans le même sens jusqu’à un certain seuil de chômage local (24% environ) puis le nombre de cambriolages pour 1?000 logements tend à diminuer à partir de ce seuil. En moyenne, pour le taux de chômage national en 2014 (un peu inférieur à 10?%) l’effet du chômage apparait positif. L’accroissement du taux de chômage d’un point de pourcentage autour de ce chiffre augmente la probabilité de cambriolage des logements de 0,3?%.


Les résultats mettent également en évidence une relation croissante entre le revenu médian annuel par unité de consommation et le nombre de cambriolages pour 1000 logements. Quand le revenu médian annuel augmente de 1000 euros, les cambriolages pour 1000 logements augmentent de 0,1%.


Les inégalités de revenu sont ici approchées par les variables d’éducation.Les villes où la proportion d’individus sans diplôme est importante tendent à connaître davantage de cambriolages de logement.


Les relations structurelles entre des variables géographiques, économiques et sociodémographiques caractéristiques des communes françaises et le nombre des cambriolages de logement enregistrés par les forces de sécurité s’avèrent significatives mais demandent à être approfondies grâce à des variables plus fines comme la description des communes les plus concernées par les cambriolages. Une analyse combinée entre données individuelles sur les victimes ou les auteurs et données agrégées sur leur environnement économique et social est une piste envisageable pour mieux comprendre les variables déterminantes du phénomène de cambriolage et les cibles des auteurs et aider à y répondre en matière de politique publique de sécurité.

Napoléon

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source: meilleursagents.com

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